Les liminaux
Métamorphose de l’être en sa vision
Lucien Bitaux (FR)
Les liminaux
Métamorphose de l’être en sa vision
Installation

Les liminaux décrivent ce qui réside au seuil de la perception : visible, mais à peine ; invisible, mais saisissable. La dimension liminale trouve sa métaphore dans l’œil, dans ce qui voit. Une photographie est l’addition d’une optique et du monde derrière elle ; l’optique fait apparaître le monde sans se montrer. Ce travail sur la perception et la relativité du regard tente de faire apparaître ce qui permet de voir, appelé ici les voyants.

Un panel d’optiques dites entoptiques a été conçu : elles laissent des indices de leur présence dans les photographies. Il s’agit ensuite de faire des captures via ces voyants et de montrer le petit monde qu’ils proposent. Les liminaux étudient ainsi ce qui voit, ce qui regarde, afin d’expérimenter des voyants et des visibles. Ces nouveaux instruments de vision et les images qu’ils enregistrent construisent le doute du voyant face au réel. Quatre étapes structurent ce procédé de travail :

  • approcher,
  • rétrécir,
  • montrer,
  • raconter.

Nourrie par la phénoménologie de la perception, cette recherche fabrique des façons de voir et interroge le voyant-vu à la manière du sentant-senti. Plusieurs expériences de vision sont présentées, chacune correspondant à une approche du monde particulière : il s’agit parfois de sous-voir ou de sur-voir, dans une tension entre un réel précaire et un réel impérieux.

Valérie Jouve, Élodie Wattiaux, le Parc naturel régional d’Armorique - Delphine Kermel, la mairie d’Ouessant - Marie-Noëlle Miniou, Pauline Delaplace, Cyprien Quairiat et l’équipe du pôle installation, Olivier Anselot, Aurélie Brouet, Cédric Martinez, Boris Rogez, François Bonenfant, Louise Déry, Christophe Boulanger, Pascale Pronnier, ainsi que toutes les personnes ayant prêté leur regard à cette exploration.

Lucien Bitaux
Lucien Bitaux France
Promotion Jonas Mekas

Né en 1995, Lucien Bitaux a initié la Scoposcopie, une discipline cherchant à représenter les dimensions imperceptibles. Sa démarche s'appuie sur la fabrication de ses propres instruments. Depuis 2020, il mène une thèse en création artistique codirigée par Nathalie Delbard et Melik Ohanian inscrivant les visualisation astronomiques et les expérimentaitons photographiques contemporaines dans un champs iconographique commun : les imageries exploratoires. Lors d'expositions et conférences, il aborde ces sujets avec de nombreux artistes et scientifiques, comme Joan Fontcuberta ou l'astrophysicien Jean-Philippe Uzan.

    Production : Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains